En 2009, plus personne n’ose remettre en question l’importance du phénomène Web dans notre société moderne. L’évolution extrêmement rapide des nouvelles technologies de l’information, conjuguée à la fulgurante émergence d’Internet, ont entrainé une profonde mutation sociologique et économique qui s’étend aujourd’hui à l’échelle de la planète. Une révolution sociale en profondeur, dont l’impact surpasse déjà celle de l’imprimerie à l’époque de Gutenberg, et qui ne cessera de s’imposer dans nos vies au fil des années.
Même les entreprises les plus réfractaires se voient obligées d’y mettre les bouchées doubles pour rattraper leur retard, pour se rapprocher d’une clientèle de plus en plus volatile, tandis que les médias conventionnels constatent jour après jour l’effritement de leur pouvoir de diffusion de masse (broadcasting) au profit des niches spécialisées qu’offrent désormais les nouveaux médias. Et, tandis que le réseau Internet atteint enfin un stade d’évolution plus avancé, qui lui permet de passer en 2ième vitesse, en parallèle, émerge une nouvelle génération particulièrement avisée ; celle des natifs numériques (15-30 ans), ayant littéralement grandi dans l’environnement des NTIC, des supports numériques et des jeux vidéo, des téléphones cellulaires et du réseau Internet. Une nouvelle génération d’utilisateurs suréquipés, pour qui le potentiel du Web 2.0 n’a évidemment plus aucun secret
Grâce à cette maîtrise, qu’ils possèdent mieux que quiconque, de tous ces nouveaux outils technologiques, toujours de plus en plus performants et facilement accessibles, ces nouveaux utilisateurs-consommateurs contrôlent dorénavant tous les aspects de leur vie quotidienne : du travail à la maison, en passant par les finances, la santé, la formation et les loisirs. Ils profitent déjà d’un formidable pouvoir économique, et dans ce sens, dictent dorénavant leurs propres règles. Ils peuvent désormais sélectionner ce qu’ils recherchent vraiment, et en faire l’acquisition quand et où ils l’entendent.
Ces nouveaux internautes, que le Trendwatching plaçait déjà, en 2004, en tête de file de la nouvelle Génération C, (les utilisateurs actifs de 15 à 65 ans, qui représentent aujourd’hui plus de 80 % des internautes), privilégient dorénavant leurs propres intérêts. Et, pour s’assurer de conserver ce contrôle, ils n’hésitent pas à partager leurs connaissances et leurs propres expériences avec leurs communautés virtuelles, en contribuant à travers l’expression de leur propre créativité. Plus que jamais, cinq ans plus tard, les fameuses quinze minutes de gloire, prophétisées par Warhol, s’avèrent à la portée de tous, et comme l’annonçait aussi Christine Rosen, avec le Web 2.0, l’humanité entre définitivement dans le règne de l’égocasting...
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